Le cloître de l'Abbaye a été totalement et entièrement volé, lors de la reconnaissance de Saint-Félix comme carrière de pierres. Heureusement quelques éléments intéressants, qui étaient déjà ensevelis, nous ont apporté des éclaircissements sur ce dernier.
Le cloître primitif de l'époque du XIII° siècle épousait le cursus suivant : Chapelle Romane, aile Nord ; Salle Capitulaire, aile Est, Lavabo, aile Sud, Portion du mur du Cellier, aile Ouest.
Les découvertes faîtes au cours des dégagements ont été des fragments de chapiteaux, représentant des feuilles d'acanthe stylisées. Certains fragments sont assez importants, d'autres sont plus petits. Un tailloir Carolingien a été découvert également.
Dans l'angle sud-est du Cellier, nous avons découverts des fragments importants en marbre d'une colonne du cloître, et nous pouvons en déduire que ce dernier possédait des colonnes de ce matériau qui supportaient des chapiteaux décorés le plus souvent de motifs végétaux: Ceci est très important , car on peut dire que le cloître était d'obédience Cistercienne par la composition des sculptures. En effet, Saint-Bernard ne voulait pas des sculptures zoomorphes ou anthropomorphes, qui détournaient le moine ou la moniale de la prière ou de la méditation. Il est fort dommage que la Commune de Gigean ait vendu en 1903 des
chapiteaux à la Société archéologique de Montpellier.
Le Cloître est disposé pour les cheminements. C'est le pont d'équilibre entre le renfermement par lequel la moniale se retranche du monde ancien et l'ouverture qui la fait accéder aux lumières.
Dans le Cloître s'ouvre aussi la porte de l'Armarium, le réduit aux livres dans la première porte de la chapelle Romane. Là, chacune des moniales reçoit un texte qu'elle doit lire seule, à voix haute, mais pour elle-même. Le Cloître a pour fonction de nourrir, fortifier l'âme vers la clarté et aider la moniale à la méditation. Les divers chapiteaux aidaient à voir le mal (le Diable) et d'autres, à remercier Dieu des bienfaits de la nature.